Les années inexpérimentales

Voix de Bruxelles

lundi 12 novembre 2012, par Thierry Kuyken

J’ai un appartement social, oui, mais qui me coûte la peau des fesses. Je paie plus de 1000 euros de loyer, c’est horrible, hein ? Mon salaire ne va que dans le loyer. Moi, ayant cinq enfants, je suis belge mais d’origine marocaine. Mon mari aussi. Il n’y a personne qui veut nous louer. Déjà t’es marocaine, déjà c’est limite, mais en plus t’arrives avec cinq enfants, c’est laisse tomber quoi !

Malika

J’habite à Bruxelles depuis 10 ans déjà. Je travaille et je paie des impôts. Actuellement, je vis seule avec ma fille de 9 ans et je travaille dans le cadre des titres-services. Je loue un appartement dans le privé mais j’ai reçu mon préavis. Je cherche un autre logement, si possible dans le public. Mais ce n’est pas facile. Il faut s’inscrire mais il y a des centaines de personnes avant moi. Je cherche un appartement avec deux chambres. La moitié de mon salaire va y passer, même si je trouve un appartement dans le public. Je n’ai personne pour garder ma fille pendant les congés, les journées pédagogiques ou quand elle tombe malade. De temps en temps, je peux confier ma fille à une amie âgée mais elle habite à Gand. Ma fille a été souvent malade cette année. J’ai dû plusieurs fois m’absenter du travail pour ma fille. Et du coup, il y a des tensions avec mon employeur. J’ai peur de perdre mon travail. Il faudrait à Bruxelles beaucoup de logements pour les personnes comme moi et moins chers. Les stages pour les enfants pendant les vacances soit sont tout de suite complets, soit sont trop chers, parfois plus que ce que je gagne en une semaine. Il faudrait améliorer les choses. Ce serait aussi nécessaire pour les parents d’avoir des services qui gardent les enfants malades, à domicile ou dans un endroit adapté.

Amal

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