« Quand un animal te regarde, c’est de l’amour qu’il te donne. Il ne va pas te juger. Les humains, eux, ils te jugent. » Elisa
« Je parle avec le client de la pluie et du beau temps, du dernier match qu’on a vu à la télé mais jamais de moi. Ils ne sont pas ici pour entendre mes problèmes. » Lindsay
« Dès fois je vais en avoir cinq sur la semaine et parfois certaines semaines, je ne ferai rien ! Cela dépend de mon état du moment, de mes chaleurs… Je ne pourrais pas aligner les rencontres. J’ai besoin de prendre du plaisir là-dedans. » Daniela
« Ce n’est pas simplement une prostituée, c’est une femme à part entière avec une tête, sa chaleur… » Un client
« Je suis toujours impressionnée, moi, de voir les clients nus. Ils sont défaits des leurs habits, ils sont parfois un peu mal à l’aise, inquiets à l’idée de plaire, de faire plaisir à la dame qu’ils viennent voir. Ils sont fragiles quand même dans cette position là. Je trouve cela très très touchant ! » Daniela
« Dans le temps, quand je travaillais avec ma copine près du parking, un vieux monsieur de 87 ans nous apportait de la soupe parce qu’on avait froid. » Alison
« Je fais un métier très enrichissant et un métier important dans la vie sociale... On doit exister ! Mais ça casse aussi psychologiquement, tu n’as plus une vie normale, c’est-à-dire faire ce que tout le monde fait. C’est vrai que tu pourrais le faire, mais t’auras toujours ton passé qui te courra derrière. Tu ne pourras jamais cacher ce que tu as fait. » Elisa
« J’ai parfois des affinités, des gentillesses avec les clients, mais je ne tombe jamais amoureuse. J’apprécie quand ils ne me prennent pas pour de la marchandise, parce qu’en général, c’est ça ! » Dédée
« Si je leur dis non, j’explique pourquoi. Je dis que ce n’est pas possible parce que c’est trop dur, trop long ou qu’il n’y a pas de respect pour moi... Ils comprennent très bien mais ils essayent toujours…C’est la loi du plus fort, là. Et la plus forte ici, c’est moi ! Ça, il ne faut jamais l’oublier, c’est pas le client, c’est moi. Le client, oui, il me fait gagner ma vie, mais la plus forte ici, c’est moi ! » Lindsay
« Je suis hyper stricte sur le cadre, même au niveau financier. Mon prix ne varie jamais. Je ne suis pas preneuse des cadeaux, parce qu’accepter de l’argent hors contrat signifierait qu’une relation s’installerait entre le client et moi, et ça ne m’intéresse pas. » Daniela
« Quand un homme a joui, mon travail n’est pas encore fini ! Je lui propose de s’allonger sur le lit et de se relaxer et ça c’est une chose du métier ! Il y a 30 ans, on pouvait se permettre, quand l’homme avait joui, de directement se lever. L’homme n’avait pas le temps de réaliser qu’il avait joui, il était déjà dehors. Mon secret, c’est de me mettre à côté de lui et de lui parler quelques minutes, de le relaxer. Et là, quand il sort, il va alors avoir le sourire jusqu’aux oreilles. » Elisa
« Tu le sens quand certains viennent uniquement pour parler. Il y a beaucoup de voyeurs. C’est fréquent qu’un client me dise qu’il vient pour la première fois alors que je l’ai déjà vu passer quinze milles fois dans la rue et rentrer chez d’autres filles. » Lindsay
« Je sélectionne, il m’arrive plus souvent de dire non à un client que oui. Ils sont trop jeunes, trop agressifs, trop sale… » Lindsay
« Il y a quand même un lien qui se crée. Au niveau humain, des choses très fortes se passent. J’aime beaucoup, que ce soit dans les échanges verbaux ou autres. C’est très riche ». Daniela
« Je prends le temps de mettre la personne à l’aise. Elle se détend et on n’est pas obligés de passer derrière comme des animaux ! » Elisa
« Regarde, ce sont des oeufs. Souvent, ils nous les jettent dessus, mais aussi de l’eau, du coca, des bouteilles… » Alison
« Il faut toujours être aux aguets, ne jamais perdre le client de vue. C’est quelque chose que tu apprends avec le temps. Tout est fonctionnel ici, la porte, le fauteuil… Ils sont vite dehors. Quand je gueule, je les pousse, ils sont contre le mur. Il faut penser quand même un minimum à sa sécurité. Il est important de tout faire pour ne pas arriver à la violence car c’est l’atout des ratés. Nous ne devons jamais l’employer mais il faut parfois se défendre, il le faut bien, ben oui, c’est exigu ici ! » Dédée