Un musée au cœur du quartier européen Rencontre avec Gérard Cobut, à l’Institut Royal des Sciences Naturelles.
Un des quatre musées fédéraux, le musée des sciences naturelles, se trouve au cœur du quartier européen. Comment envisage-t-il sa présence dans le quartier ? Tout d’abord un constat émis par le musée, partagé sans doute par les habitants : celui de la difficulté de créer des liens avec les institutions européennes et ceux qui y travaillent. « D’ici au Parlement, relève Gérard Cobut, il n’y a sans doute que 100 m, mais on ne sait pas comment les amener à les faire. De certaines fenêtres, ils voient le musée, mais les gens là-bas ne savent pas du tout ce que c’est. Ce serait pourtant un public potentiel ». Une crainte aussi, celle de voir le quartier se « laisser manger » peu à peu par les bâtiments de l’Europe ». Et les rapports aux habitants du quartier ? Il fut un temps, se souvient Mr Cobut, où le musée était gratuit. « Les vieilles dames prenaient l’entrée rue Wiertz, traversaient le musée avec leur cabas et ressortaient par l’entrée du parc (aujourd’hui fermée) pour aller faire leurs courses place Jourdan ! ». On n’en est plus là ! Mais même si le musée ne sert plus de raccourci aux riverains depuis près de 30 ans, l’envie de développer des liens privilégiés avec ceux-ci reste présente. Et pourquoi pas rêver ? Que le musée accueille la poste du quartier dans une de ses salles puisque celle qui existait a été déménagée dans l’enceinte du Parlement et n’est plus accessible aux habitants ? Que l’on ouvre les portes du musée aux usagers du parlement, sans crainte que les dinosaures sortent de leurs salles et aillent prendre l’air dans le parc Léopold ?